Le sport et moi

Pour Jenipher Contois, le travail finit toujours par sourire

Pour Jenipher Contois, le travail finit toujours par sourire
Jenipher Contois. © Olivier MARTIN
Mieux connaître les acteurs du sport dans le département en leur posant, à tous, les huit mêmes questions. Tel est l'objectif de notre nouvelle rubrique « le sport et moi ». Ce mercredi, place à l'athlète Jenipher Contois (US Berry).

Mon premier souvenir sportif

« Le Festival olympique de la jeunesse européenne, c’était ma première sélection en équipe de France et puis c’était un événement assez grandiose. C’était comme aux Jeux olympiques. Forcément, ça m’a marqué. J’étais confrontée à d’autres pays, d’autres cultures. A quinze, seize ans, je découvrais un autre monde. »

Mon meilleur souvenir sportif

« Il y en a quand même pas mal au final (rires) ! Je dirais mon titre de championne de France en juniors à Bondoufle (Essonne). Ca faisait plusieurs années que je faisais deuxième ou troisième. C’était la concrétisation de toutes ces années de travail. Ca marquait un peu le coup, puisque toutes les concurrentes étaient là. J’avais le sentiment d’avoir achevé la saison comme je le devais. Je la finissais sans regret, avec le sentiment que tout ce que je devais faire, je l’avais accompli. Partir en vacances apaisée, c’est important. »

Mon pire souvenir sportif

« C’était l’année dernière, quand j’ai déclaré forfait aux championnats de France élite. Ca a vraiment été compliqué. J’ai voulu y croire jusqu’au bout, en me disant : “si t’as mal, ce n’est pas grave, ce ne sera qu’une course”. C’était plus compliqué que prévu (elle était blessée au pied, NDLR). C’était la première fois que je pouvais participer aux France élite, habituellement ça tombait en même temps que des championnats internationaux jeunes. C’était la première fois que ça collait dans le calendrier, il y avait un bon niveau, de quoi faire un chrono. Je n’avais jamais été en forme comme ça, ça a été dur à accepter. »

Mon idole

« J’aime beaucoup la coureuse de 3.000 m steeple allemande Gesa Krause. Je trouve que c’est vraiment une athlète complète, qui a l’air simple dans sa vie, j’aime beaucoup. Elle fait ma discipline, c’est vraiment un modèle, tout comme l’Américaine Emma Coburn. Ce sont des filles d’un grand niveau, qui travaillent intelligemment, qui sont prêtes le jour J. Je pense qu’en plus de leurs qualités sportives, ce sont des filles bien. »

Mon moment de sport préféré

« Je dirais le titre mondial d’Emma Coburn en 2017, à Londres. Elles font le doublé avec une autre Américaine Courtney Frerichs. Souvent en demi-fond, on se dit qu’il y a la domination africaine. Là, voir deux Américaines sur le podium, à un niveau complètement fou, je trouve que cela cassait toutes les barrières et tous les préjugés que l’on s’était fait sur la domination kenyane et éthiopienne. Il y a toujours cette domination africaine, mais depuis ce jour-là on se dit que des Européennes ou des Américaines peuvent faire leur place dans ce milieu-là. »

Mon rêve de sportif

« Evidemment Paris 2024, ce serait vraiment génial de pouvoir disputer les Jeux olympiques et encore plus à domicile. C’est le truc qui n’arrive qu’une fois dans une vie. Si ça se faisait, ce serait une première participation aux Jeux pour moi. Si ça se faisait, ce serait le scénario rêvé. »

Ma belle rencontre dans le sport

« Patrick (Ribeiro), mon entraîneur. C’est lui qui m’a fait découvrir ce milieu-là, c’est lui qui m’a amené au niveau que j’ai aujourd’hui. Il y a une alchimie. On est montés en grade l’un avec l’autre. Sans lui, ma vie n’aurait pas pris ce tournant là, ça c’est sûr ! On a créé une histoire avec pour noyau central l’athlétisme, mais il y a aussi pas mal de paramètres qui gravitent autour. C’est ce qui fait notre force. C’est plus qu’une relation athlète/entraîneur. La confiance entre nous est là. Je pense que beaucoup d’athlètes aimeraient avoir une relation comme ça avec son coach et même avec une autre personne. C’est vraiment quelqu’un sur qui je peux compter. Au-delà de l’athlétisme. »

Ce que le sport m’a appris sur moi-même

« Au final, je retiens qu’il faut toujours y croire, même quand on est au plus bas, même quand on vit des moments pas cool. Il y a toujours un revers de médaille. Si l’on travaille et que l’on s’investit, que ce soit dans le sport, dans le travail ou dans la vie, ça finit toujours par sourire à un moment ou à un autre. »

Propos recueillis par Ludovic Aurégan


COMMENTEZ CET ARTICLE

Soyez le premier à commenter cet article

TANGO BOURGES BASKET

10 places à gagner !
Jouez et gagnez vos places pour le match Bourges vs Tarbes

JOUEZ & GAGNEZ